La cuisine marocaine est en pleine évolution, de "végétarienne" à "viandarde" : avant la colonisation, la viande était un produit de luxe, et la plupart des gens mangeaient, en pratique, des plats végétariens en dehors des fêtes. Le Maroc n'avait pas eu d'Henri IV voulant que la poule soit mise au pot tous les dimanches…
La viande s'est peu à peu introduite. En pratique, dans les campagnes, elle est présente dans tous les tajines, mais en quantité extrêmement limitée, parfois pas plus d'une ou deux bouchées par personne.
Par contre, par sa rareté, elle reste l'aliment de fête par excellence. Dès qu'il y a réception, et que les hôtes peuvent se le permettre, elle devient l'aliment principal, les fêtes comportent souvent trois plats, avec des tajines de poulet et de boeuf sans légume et des plats de couscous remplis de viande.
Si on trouve des restaurants végétariens dans les grandes villes, ceux-ci restent rares, et vos invités marocains risquent de prendre comme une insulte un repas sans viande ni poisson.
Or la qualité de la viande est souvent un problème. Beldi ne veut pas dire bio, beaucoup de viande est importée, ou, pour les volailles, élevée en batterie…