Les oignons font, depuis longtemps, partie des remèdes de grand-mère : on les utilise, en vrac, contre le rhume, la toux, la fièvre, les douleurs d'oreilles, pour cicatriser-désinfecter des petites coupures, les verrues, calmer les blessures légères, les piqures d'insectes et même lutter contre la pression artérielle et le cholestérol. Autant dit que l'oignon fait partie des "plantes santé".
Les composants de l'oignon bons pour la santé
Antioxydants
L'oignon contient du sélénium, un antioxydant puissant. En plus de son rôle anti-âge et de son apport dans la lutte contre le cancer, le selenium favorise les effets de la vitamine E, et permettrait de lutter contre l'asthme et les maladies cardio-vasculaires.
Potassium
Sans être particulièrement riche, l'oignon contient du potassium. Cet élément est essentiel pour le bon fonctionnement de notre circuit nerveux, de la digestion et du travail des reins. En carence de potassium, on peut avoir des crampes, des problèmes digestifs…
Vitamines
Les oignons, particulièrement les oignons verts (jeunes) sont riches en vitamine B9, aussi appelée acide folique. Cette vitamine booste notre système immunitaire.
Les flavonoïdes
Le rutosine, qu'on retrouve aussi dans des fruits rouges, la farine de sarrasin et les haricots verts, ainsi que dans le thé et le vin rouge, est absorbé par le côlon, avant de transiter vers le foie et les reins. C'est un anti-oxydant, mais c'est surtout le composant actif dans la lutte contre le cancer.
L'action de l'oignon contre le cancer
Quand le rutosine passe dans le côlon, il est métabolisé et se transforme en quercétol ou quercétrine. Or c'est justement ce composant qui est présent à forte dose dans l'oignon, avec l'anthocyane, qui donne aux oignons rouges leur couleur sombre. C'est le plus antioxydant des flavonoïdes.
La quercétrine a une action sur les cellules cancéreuses, les poussant en quelque sorte à se "suicider". De plus, elle semble limiter la multiplication des cellules cancéreuses, en interrompant les mécanismes de transmissions de signaux dans l'organisme.
Pour l'instant, ces résultats ont été testés en laboratoire, avec des extraits d'oignons mis en contact directement avec des cellules cancéreuses. L'expérimentation humaine n'a pas encore commencé.
Par contre, il est certain qu'une consommation importante d'oignons, crus si possible, ne peut avoir qu'un impact positif et un rôle de prévention, en mettant en place un environnement défavorable à la croissance et la propagation des métastases.
L'oignon rouge... de l'Ontario
Très récemment, une étude d'une université canadienne située dans l'Ontario a confirmé ces propriétés dans la lutte contre le cancer. Elle est même allée plus loin, en sélectionnant les meilleurs oignons pour cela. Et comme on n'est pas chauvin… le meilleur oignon en question serait une variété d'oignon rouge, la Ruby Ring… cultivée en Ontario !
En réalité, l'étude n'a comparé que cinq variétés d'oignons, toutes cultivées en Ontario. Néanmoins (en comparaison avec d'autres tests précédents), l'étude affirme que les oignons originaires de l'Ontario contiennent plus de quercétrine que ceux originaires d'autres pays.
Sans aller jusqu'à importer des oignons canadiens, on peu consommer de l'oignon rouge, particulièrement les couches extérieures, les plus foncées (et donc les plus riches en flavonoïdes).
Et pour atténuer l'amertume de l'oignon, on peut le mariner au préalable. En particulier dans du vinaigre de cidre (un autre aliment santé anti-cancer), ce qui va terriblement l'adoucir !



